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stf

28 mai 2007

Rien ne prédisposait Arthur à sortir ce jour là.

Rien ne prédisposait Arthur à sortir ce jour là.

Le temps maussade, voire pluvieux s'arme de gros nuages noir qui semblent toucher les toitures des maisons et le vent souffle en furie. Aucune ne se risque à sortir. Même les voitures restent parquées. Les lampadaires sur les bas côtés des routes s'arquent au maximum de leurs capacités, de nombreux débris virevoltent dans tous les sens et à vive allure sans fin. Un peintre traduirait ce paysage avec beaucoup de violence.

Le village dans lequel Arthur vit, est en règle général très prisé des touristes; les jardinières jonchent les fenêtres et les jardins sont tous plus beaux les uns que les autres. Là, il ne s'agit plus que d'un vulgaire village abandonné, sans vie, où nul ne se risquerait à traverser, tel un endroit maudit.

Arthur Règle toujours sa vie en fonction de ses propres envies, sans se soucier des gens ou des lois de la nature. Un électron, libre de tout.

C'est ainsi que ce dimanche matin, sans même ouvrir les volets de sa modeste chambre sous louée par son patron, l'envie lui prend d'aller marcher dans le bois longeant le village. A peine met-il un pied sur le perron de la maison que la pluie cesse, le vent se calme et le ciel s'éclaircit, comme par enchantement. Le temps de relever la tête, le paysage reprend son aspect originel. Arthur s'aventure en direction du bois, les villageois aux fenêtres à le regarder, tels des badauds admirant un spectacle inoui.

La vie reprenait son cours.

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28 mai 2007

champagne!

....et deux heures après elle le quittait, sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit. Ce n'était pas la première fois qu'elle agissait ainsi. Il en avait l'habitude mais cette fois-ci, il sentait bien que c'était la bonne.
Alors il attendit de ne plus entendre ses pas dans le couloir pour sortir la bouteille de champagne, faire pêter le bouchon et la descendre à petits feux. Il rêvait de ce moment depuis longtemps, une seule chose l'en empêchait: à chaque fois qu'elle se faisait la malle il n'avait pas de bouteille au frais. C'était chose faîte. L'espace d'un instant il voulait juste sentir cette sensation de liberté .
Jusqu'à ce qu'elle revienne.

28 mai 2007

extrait de livre

Je comprenais que l'amour doît toujours croître, toujours bouger, que pour cette progression il doit recevoir des stimulations, semblable au cerceau d'enfant qui ralentit et tombe aussitôt qu'il a épuisé l'impulsion qui le faisait avancer. je comprenais qu'heureux sont les amoureux qui, à cause des personnes hostiles ou des circonstances malencontreuses, sont privés de la possibilité de se voir souvent et longuement. Je les enviais, car je comprenais que leur amour grandit du fait des obstacles qui se dressent entre eux.

M. Aguéev   "roman avec cocaïne"

28 mai 2007

voyage

Que je suis bien petit dans ce monde de brute. Tout est démesuré. Je ne reconnais plus rien. Je me suis réveillé ce matin dans une conserve à sardines (histoire de me bourrer de vitamines?), en pleine nature. Je pataugeais dans une mare d'huile, c'était dégueu. Bien sûr au début j'ai pensé qu'il s'agissait d'un rêve. Je me suis alors foutu des baffes, pincé, cligné très fort des yeux, rien ny faisait.
En même temps je me disais, puisque je suis réduis à l'état d'insecte, autant en profiter pour explorer ce monde inconnu. Et si ça se trouve peut être que je pourrais même communiquer avec quelque autre insecte. Je ne savais même pas ce que j'étais. Je ne me reconnaissais même pas. Pas loin de là, pour vous humains à peine un mètre, se trouvaient plein d'insectes. J'avais qu'une peur du coup c'est qu'un humain passe par là pour nous écraser ou nous verser de l'insectiside. Je l'ai en horreur du coup.
Je m'incrustais auprès de tous en m'excusant de les déranger. Tous semblaient bien occupés à parler entre eux, ils ne se sont même pas occupé de moi. C'est à peine si j'existais.
C'est alors que je voulu demander.....mais demander quoi? escusez moi, je suis quoi comme insecte? non, on m'aurait rit au nez ou à la truffe ou quoi que j'ai au bout de ma tête, face, gueule. aarrgghhhh! l'horreur je ne sais même pas comment me décrire.
AU SECOURS!!!!!!!! j'ai hurlé. Tout le monde se tut et me fit face. Ouf, j'existais bien.
"heuuu excusez moi je suis nouveau ici et j'ai besoin d'explications. Est-ce que quelqu'un pourrait m'aider?"
Il y eut un grand silence puis un gros scarabé je crois, s'approcha de moi et dit:
-"qu'est ce que t'as?" (pas très avenant comme compagnie)
-"heuuuuu c'est un peu fou à croire maissss heuuuuu voilà heuuuuu"
-"bon t'accouches, j'ai pas qu'ça à foutre"
-" ok, heuuu qui suis-je?
il me regarda droit dans les yeux et répondit
-"bienvenu au club, on en est tous au même point. On s'est reveillé et on s'est retrouvé comme ça. Moi ça me dérange pas trop je venais de braquer une banque, on risque pas de me retrouver, mais bon, je sens que cette situation va me gonfler au bout d'un moment, je voudrais bien profiter de mon fric"
mouais, j'étais pas dans la merde.
-"mais comment ça? tous?"
-"ben regarde autour de toi et demande aux autres. Aussi loin que t'ailles c'est ce que tu verras. Et tu veux connaître le pire là dedans? Cherche les vrais insectes, y'en a plus. Il manquerait plus qu'ils viennent à se venger, et ce serait notre fin à tous.
- "mais c'est immonde!! qu'est ce qu'on va devenir?"
-"ben on l'est déjà: plus rien.
-"non non non c'est pas possible, il doit y avoir quelque chose à faire, on doit se sortir de là!
-"justement c'est ce qu'on etait en train de chercher. alors fait comme nous, peut etre qu'on arrivera à quelque chose"
C'est alors qu'une énorme ombre arriva sur nous et nous aspira. Un tapir venait de nous bouffer. Dans mon malheur j'appris au moins une chose, j'étais en asie du sud est. Quelle joie! j'y étais jamais allé jusqu'à présent.

28 mai 2007

maux à tiroirs

Mes mots sont des maux réagissants sous le coup de l'émotion,
Je suis composé de tiroirs plus ou moins remplis,
Certains s'ouvrent aux autres, d'autres ne s'ouvrent qu'à certains.
Sereinement névrosé, mes maux se domptent,
D'autres au contraire plus sauvages ne se laissent pas approcher.
Ceux-là ne tomberont pas dans le domaine public,
Et seront confinés dans un tiroir sans poignée.
Cette poignée permettant l'ouverture sur les autres,
Se laisse aborder si on lui tend la main.
Cependant n'essayez pas de lui forcer la main,
Ou elle vous restera entre les mains.

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28 mai 2007

lettre ouverte (exercice de style)

Une étincelle dans tes yeux? un regard furtif parce que tu étais accompagné, mais qui en disait long? Ou était-ce mon interprétation d'un simple échange de regard? Je ne le saurai pas.
Tout ce qui me reste c'est ce flash gravé dans ma tête. Cette seconde volée.
Depuis, je vois les choses différemment. Je ne sais même pas si je peux t'en parler vu que je ne te connais pas. Même pas ton prénom. Non je ne veux pas le savoir. c'est inutile et complètement obsolète. A quoi bon? Ca changerait quoi à ce que je te dirai. Rien.
A ce moment précis, en cette seconde précise où tu m'as regardé, j'avais pourtant la tête ailleurs. Où? je m'en souviens plus, tu l'as chassé d'un simple regard involontairement. Dois-je t'en remercier?Sûrement oui puisque me voilà là à tâcher d'avancer dans un marécage de mots qui s'entremelent. Sans savoir où je vais. Mais c'est là l'intêret je pense. Avancer dans un écrit sans savoir où l'on va. Je me demande même si ton regard n'a pas attisé ma curiosité  sur autre chose que je cherche à découvrir. Plus j'avance plus c'est ce que je me dis. J'ai hate et redoute de savoir dans quoi tu vas me diriger.
Dans ce regard j'y ai vu de la liberté dans les mots, une porte nouvelle qui s'ouvrait et que je devais prendre. Explorer ce qu'il y a derrière, derrière chacun d'entre nous. Comme une lettre ouverte vers l'exterieur, où je, tu ou qui que soit puisse y apposer ses réflections.
Tu me donnes cette possibilité là, reste à la saisir.
J'attends tes reactions afin de mener cela à bien
a bientôt

28 mai 2007

temps présent

le temps s'est arrété l'espace d'une nuit. Exactement de 21h37 à 7h22.
Je marchais ou plutôt je devrais dire que je déambulais sans lieu prédestiné ni personne à voir. A ce moment les lumières se sont éteintes. Toutes. Un grand cri général s'est soulevé. Toute cette multitude de gens tapis dans leur appartement s'est manifesté en choeur l'espace d'une seconde puis s'est tû. je continuais à marcher, j'y voyais de moins en moins, les gens rentraient vite chez eux comme si un mal allait arriver. Au bout d'un moment j'ai eu la rue à moi, le quartier entier s'était déserté, et c'est alors que je l'ai vu. Cette masse sombre venant de nulle part m'est apparue et s'est posée devant moi. J'ai repris ma marche, normalement, elle me suivait adoptant au fur et à mesure la silhouette de mon ombre puis ma démarche. Je sentais bien les gens à leur fenêtre me regarder, et la regardant elle surtout. Que désirait-elle? Je ne l'ai jamais su. Je me suis assis sur un banc et cette masse à soudain changé d'apparence. Elle s'est éclaircie jusqu'à en devenir éblouissante et plus je la fixais du regard, plus j'y percevais autre chose à l'interieur. Un paysage. Il me suffisait de faire 3 pas en avant et j'etais dedans. J'avais un pont à franchir et je ne percevais pas totalement le paysage qui m'attendais derrière. Que faire. Vivant celà pour la première fois, je fus tenter d'explorer. Au premier pas de fait, les gens à la fenêtre de leur appartement me criaient de ne rien faire. Au deuxième pas de franchi toute cette foule qui avait hurlé l'espace d'une seconde lorsque tout s'était éteint, criait à nouveau mais pour moi afin de m'empecher de continuer. Au troisième pas, j'étais sur ce pont, et je n'entendais plus rien. A nouveau le silence total. Le paysage avait changé, j'étais réellement sur un pont en rondins de bois, et je percevais derrière ce pont toute une faune et une flore jamais vues jusqu'à présent. Mais je ne pouvais pas les franchir. J'étais coincé sur ce pont. Je n'avais nulle part où aller. En regardant derrière moi, le néant total. Un mur de nuit. Que faire! je tentais néanmoins de traverser ce pont mais mes pieds au contact de ces rodins s'enfoncaient comme s'il s'agissait de glue,et mes pas étaient de plus en plus lourd. Au dernier pas au bout de ce pont je suis tombé sur un immense nymphéa qui m'a recueilli. aussitot mes paupières devienrent très lourdes et je me suis endormi.
Le lendemain à 7h22 je me suis réveillé normalement chez moi dans mon lit. Avais rêvé? sûrement. Je me préparais alors pour aller au travail. Au moment de mettre mes chaussures je remarquais que toute la semelle avait fondue. Que s'était-il réellement passé? Je ne l'ai jamais su.

28 mai 2007

la photo

Certaines personnes naissent sous une bonne étoile, entourées d’une famille chaleureuse et aimante. D’autres non. C’est comme ça. Moi, je suis né sous d'autres auspices, entre une mère protectrice, voire étouffante, et un père qui me rejette, persuadé que je ne peux pas être son enfant. Avant moi, trois fausses-couches harassantes avaient poussé mes parents à l’abandon. Et pourtant je suis bien là. D’où le rejet de mon cher paternel. Dix-sept ans après, il continue de me le faire sentir.

A La Rochelle, ce 21 mars 1941, règne une tension indescriptible sur le marché de fruits et légumes où nous travaillons. A moins que tout cela ne provient que de moi. Ce matin déjà, en me levant, je pressentais une altercation avec mon père. La première. J’attends continuellement qu'il entre en conflit avec moi. En vain. Normal, il m’évite. J’existe très peu à ses yeux. Mon travail consiste à servir les clients et à réapprovisionner l'étalage de marchandises.

Justement, ce jour là dans la file d'attente, je remarque un jeune. Il attend son tour comme tout le monde mais il a la tête ailleurs. A moins qu’il ne fuie quelque chose. Est-il perdu, seul, ou même abandonné ? Ou tout simplement libre. Voilà un mot que je n’ai pas réellement le sentiment de connaître. Cela m’intrigue. Toute la journée je n’ai pensé qu’à cette liberté. Et si, comme lui, je partais ? Comme ça. Pour voir. Tenter l’expérience. Peut-être pourrais-je essayer de vivre de mes aquarelles : une passion que j’ai depuis cinq ans. Bizarrement, c’est mon père qui m’a éveillé cette curiosité. Involontairement bien sur. Nous étions en train de diner et il nous a dit qu’une exposition d’aquarelles allait se tenir pas loin de notre marché. Je n’ai pas osé lui demander de quoi il s’agissait vu le ton déplaisant qu’il utilisait. Mais le lendemain, dès que j’ai pu m’éclipser du travail, je suis allé voir de quoi il s'agissait. J’en restais bouche bée : c’était la première fois que je voyais ces peintures-là de mes propres yeux. Je devais en faire autant.
Avec mon argent, j’achetais le matériel et utilisais mes cahiers de classes pour peindre. Comme je n’étais pas trop mauvais, ensuite je suis passé aux grandes feuilles à dessins. Et ainsi de suite. A chaque fois je découvrais de nouvelles couleurs. Depuis j’ai une véritable collection d'aquarelles toutes différentes. Peut-être pourrais-je les vendre ? Après tout, je vends bien des fruits et légumes ! Les gens ont aussi besoin de remplir les murs de leur maison. Cela pourrait les égayer ! Je ne leur demande pas grand-chose : juste une évasion de cinq minutes entre deux bombardements à regarder une de mes peintures.

En rentrant, je m’empresse de prendre mes principales œuvres et de les glisser dans mon carton à dessins. Je ne me soucie pas de la réaction de mes parents lorsqu’ils s’apercevront plus tard de mon absence. J’avais déjà prévenu ma mère que je quitterais un jour la maison. Peut-être ne s’attendait-elle pas à ce que l'événement se produise aussi vite. Mais c’est décidé et je n’ai pas tendance à regarder derrière moi.

J’attends le soir pour m’échapper. Malgré le calme revenu depuis deux jours, le couvre-feu était activé. J’avais déjà fait le mur certains soirs pour retrouver mes copains, mais là, personne ne m’attendait. Juste le destin. Celui-ci me dirige vers une grange abandonnée au bout de la ville. Tout le monde l’a connue ainsi. Mon père m’interdisait de m’y rendre, mais régulièrement je venais y jouer avec mes copains. Je la retrouve toujours aussi poussiéreuse, remplie de déchets de toutes sortes et d’ustensiles en mauvais état : le délabrement total mais malgré la pénombre, je remarque quelque chose de différent. Je ne me sens pas aussi à l’aise que les fois précédentes. Puis un bruit. La peur ne m’envahit pas, mais plutôt le désir de savoir ce qui se passe. Je me plaque contre une paroi en bois. J’ai la sensation que chaque partie de mon corps s’y colle comme si nous ne faisons qu’un. Malgré le crépuscule, je perçois encore parfaitement la paille recouvrant le sol. En regardant mieux, je découvre des traces de sang mais je ne pense pas à un animal blessé. Non. Aussitôt je me dis qu’un combat entre deux ou plusieurs personnes a eu lieu ici.

C’est alors qu’en relevant la tête, un marin que je ne vois pas arriver me braque avec un fusil tout en tenant difficilement sur ses jambes. Il transpire et suffoque. En me voyant, il baisse sa garde. Son relâchement lui fait perdre connaissance. Je remarque alors qu’un couteau est enfoncé dans son ventre. En tombant, je vois qu’il tenait à la main une photo. J’attends un peu mais ma curiosité me pousse à en savoir plus. Au moment de lui retirer la photo de sa main, il se réveille et me saisit violemment par le cou. Impossible de me défaire de cette puissante emprise. Je suis tétanisé mais je devine facilement qu’il a plus peur que moi. Je n’ose imaginer ce qu’il vient de traverser. Finalement, il lâche prise et son bras retombe. Je reste à genoux devant lui sans bouger, j’attends. Je le regarde mourir et j’attends. Je ne sais combien de temps il me faut pour réagir, mais la nuit était tombée depuis longtemps. Je récupère alors ce qu’il cachait et vois l’impensable : une photo de mes parents.

28 mai 2007

l'arrangement

  Elle avait décidé de s’installer dans une région désertique peu après le mariage de sa fille. Trop de tensions s’étaient accumulées lors de la réception et les deux familles avaient même profité de ce jour pour régler leurs comptes. Mme Mirteau part donc se reposer quelques jours en Camargue, alors que son mari doit se rendre à l’étranger. Pour lui aussi, vite reprendre le travail est plus que nécessaire.
Arrivée sur place, Mme Mirteau elle se dirige vers une maison d’hôte, conseillée par sa fille. La maison, située à l’écart du village, est simple, composée d’un salon style art déco, de deux chambres de la même configuration, d’une cuisine très fonctionnelle et d’un perron tout en bois. Différents petits chemins jalonnent autour pour aller se perdre dans une forêt de pins.
A peine installée dans une chambre à lit double, le temps vire du maussade au pluvieux à une vitesse fulgurante. Elle entend alors des voix se rapprocher du perron. Par la fenêtre du salon, elle aperçoit trois randonneurs : deux hommes et une femme d’une trentaine d’années. Afin de montrer qu’elle est encline à partager cette maison, elle leur ouvre la porte et les accueille avec un grand sourire.
- Bonjour ! On dirait qu’il était temps que vous arriviez, leur annonce-t-elle toute joyeuse en regardant la pluie tomber.
Les visiteurs se regardent pour lui montrer leur étonnement de cet accueil et, bizarrement, restent bouche béée sur le perron à la regarder, attendant une éventuelle réaction de sa part. Puis, n’en voyant aucune, ils feignent de partir.
- Entrez ! Entrez ! Je suis moi-même arrivée il y a une heure.
- Excusez-nous, on pensait qu’il s’agissait d’une maison d’hôtes et que nous serions seuls, répond un des hommes.
- Mais, c’en est une ! C’en est une. Je viens juste vous accueillir et il est vrai que j’ai réservé à la dernière minute. Il y a un problème ? Je m’appelle Mme Mirteau, leur dit-elle avec un large sourire en leur tendant la main. Ils la saluent d’un air dubitatif et se regardent entre eux, perplexes.
Mme Mirteau aime et a l’habitude de toujours recevoir beaucoup de monde, sans toutefois avoir les bonnes manières, et son hospitalité peut gêner qui n’en a pas l’habitude. Si un malaise se crée au sein du groupe, elle n’en voit pas l’ombre. Les trois nouveaux occupants se dirigent sans dire un mot vers une des chambres.
- Ah ! Excusez-moi, j’ai pris mes aises et je me suis déjà installée dans cette chambre là, s’empresse-t-elle de leur dire en les retenant avec un sourire pincé. J’espère que vous n’y voyez pas d’inconvénient. Après tout, je suis arrivée la première, s’esclaffe-t-elle.
L’autre chambre possède deux petits lits superposés.
- C’est pas grave, pour une fois, nous ne dormirons pas ensemble. Après tout, nous ne sommes qu’un couple, répond en éclatant de rire un des deux hommes, pour lui ouvrir les yeux sur le ridicule de la situation. La courtoisie serait de leur laisser la chambre double, mais non, Mme Mirteau en a décidé autrement.
Ils sont accompagnés d’un ami qui a jugé bon de directement s’installer sur le canapé du salon sans faire de vague supplémentaire.
Mme Mirteau va sur le perron de la maison où une chaise longue l’attend. En regardant la pluie tomber, elle fait le point sur le mariage de sa fille et sur le conflit régnant. Depuis les présentations avec les beaux parents, un climat de tension s’est installé. Nul doute que chacune des familles aurait voulu marier leur progéniture à quelqu’un d’autre. Il faut dire que Sophie et Pierre Leblanc, les nouveaux mariés, n’ont pas arrangé les affaires de leurs parents respectifs. Le rachat d’une importante usine de textile est en cours et Messieurs Leblanc et Mirteau sont en lice.
La première fois, lorsque Sophie présente Pierre, M. Mirteau refuse tout simplement d’entendre parler de lui. Deux ans plus tard, lorsque la question de mariage arrive, Mme et M. Mirteau s’interposent, mais c’était sans connaître le caractère des futurs époux. Depuis ce jour, les parents évitent toute discussion sur l’autre famille. Ainsi, peu avant le mariage, lorsque Mme Mirteau demande à sa fille l’adresse d’une maison d’hôte, elle ne peut pas savoir que, de son côté, Pierre manigance un plan et propose à des amis proches, invités au mariage, la même chose.
Chez les Leblanc, il s’agit bien d’un mariage d’affaires et leur fils sait ce qu’on attend de lui : mettre Sophie dans leur camp et lui à la tête de cette manufacture, coûte que coûte. Sophie est l’opposé de sa mère et depuis cette histoire de rachat, elle lui tourne le dos. Ce mariage, bien qu’elle éprouve réellement de forts sentiments d’amour pour Pierre, son mari, est surtout un pied-de-nez à ses parents pour leur montrer toute leur bêtise. Elle se contrefiche de leur intérêt. En même temps, elle sait tout le bien que pensent les Leblanc d’elle et ils savent le lui montrer. Un accord a été signé au préalable : si elle obtient gain de cause pour que ses beaux-parents rachètent cette usine, elle sera actionnaire à hauteur de 33%.
Durant le mariage, Mme Mirteau était tellement occupée à gérer l’organisation, qu’elle n’a pas prêté attention aux amis de Pierre. Sandra, Alex et Fabrice, jouent leur rôle de simples randonneurs à merveille et le temps pluvieux va en leur faveur.
Sandra rejoint Mme Mirteau sur le perron. Cette dernière a le regard perdu dans le vide et ne la remarque pas arriver.
- Vous vous remettez de toute cette tension débordante ?
Mme Mirteau réagit avec stupeur, sortant de ses pensées.
- Pardon ? Vous dîtes ?
- Oh, rien. Juste que j’aime aussi regarder la pluie tomber.
- C’était sympa ce mariage, dit Alex en arrivant, à Sandra. Hein ! Qu’est ce que t’en penses ?
- On peut dire qu’il était réussi en effet, répond Sandra en faisant participer Mme Mirteau à la conversation. Mais il m’est resté un goût amer dans la bouche.
- Ah bon, intervient Fabrice, quelque chose t’a déplu ?
- Je crois que c’est cette hypocrisie latente qui régnait tout le long. Elle se tourne vers Mme Mirteau et lui demande : vous ne trouvez pas ?
Cette dernière n’en peut plus de cette mascarade et sort de ses gonds.
- Mais enfin ! Expliquez-vous ? Qui êtes vous ? Que me voulez vous ? Je ne comprends pas un traître mot de ce que vous racontez.
- Tu vois, répond très calmement Sandra à Fabrice en soupirant, c’est exactement ce dont je voulais parler.
A présent, elle en oublie Mme Mirteau, faisant comme si elle n’existait plus. Ses amis comprennent son jeu et en font de même. Ils changent de sujet et plaisantent. Mme Mirteau, retourne alors dans sa chambre et s’enferme. Elle est prise au piège. Il pleut violemment et la nuit tombe. Elle est condamnée à passer la nuit avec ces trois individus. Elle en profite pour leur concocter un plan. Elle n’est pas née de la dernière pluie et ce ne sont pas trois jeunes qui lui feront peur. Elle sait qu’elle n’aurait pas du s’emporter, c’est là sa grande faiblesse. Son mari le lui a plusieurs fois répété : pour déstabiliser l’adversaire, il faut rester impassible.
Le lendemain, au réveil, Mme Mirteau, de bonne humeur, se lève la première. Elle a longuement réfléchi à ce qui avait été dit la veille et se rappelle finalement des amis de Pierre. Elle s’installe sur le perron et laisse filer ses pensées face à un temps qui ne s’est pas amélioré. Un peu plus tard, les trois colocataires la rejoignent. Chacun d’eux se souvient comment s’est terminé la soirée et Mme Mirteau attend de voir leur réaction. Ne surtout pas contre-attaquer. Ils n’attendent que ça.
Ils sont venus prendre le petit-déjeuner et semblent tout joyeux à l’idée de se remémorer des moments passés. Jusqu’au moment où vient une conversation sur la famille Leblanc. Mme Mirteau n’a pas besoin de tendre l’oreille, elle entend parfaitement bien tout ce qui se dit. Alex semble sincèrement dégoûté  par ce mariage d’affaires et doute de la valeur des sentiments de Sophie. Fabrice, quant à lui, reconnaît l’intérêt pour la famille d’un tel arrangement mais ne voit pas le but de Sophie à s’unir avec les Leblanc. Enfin, Sandra rectifie leur position en déclamant que « la fille Mirteau »,  comme elle dit, n’a d’yeux que pour Pierre. En se mariant, elle laisse tomber des parents qui pensent plus au poids de leur nom dans la région et à leur importance dans le milieu du textile.
Irritée par ces remarques déplacées, Mme Mirteau intervient.
- Puisque vous parlez de moi, au lieu de faire comme si je n’étais pas là, vous permettez que je participe à ce débat passionnant, dit-elle en s’immiscant dans le groupe sans attendre leur réaction. Je me souviens très bien de vous au mariage, vous étiez assis à deux tables de la nôtre et vous n’avez rien fait pour rester discrets malgré les histoires scabreuses que vous débitiez tout au long du dîner. Sachez pour ma part, ma chère Sarah…
- Sandra, rectifie aussitôt l’intéressée.
- Si vous voulez. Sarah, Sandra, c’est tout aussi moche remarquez. Sachez, ma chère, reprit-elle sans lui laisser le temps de répondre, que ma fille aime sincèrement Pierre et que le conflit que l’on a, mon mari et moi, avec la famille Leblanc remonte bien avant leur rencontre. Elle sait très bien où elle va en se mariant avec lui et je puis vous assurer que, mariage ou pas, le combat que nous menons pour avoir cette entreprise reste le même. Vous avez fort bien fait de parler d’intérêt  sur le long terme car ils n’en verront pas le jour. Vous pourrez dire à Pierre lorsque vous le verrez, qu’en se mariant avec ma fille il a d’ores et déjà perdu le contrat instauré entre ses parents et lui. Je suis au courant qu’ils proposent 33% de la société à ma fille. Nous, nous lui lègueront tout. Autre chose à ajouter ?
Là-dessus, Sandra, Alex et Fabrice se regardent ne sachant que dire.
- Pierre a bien été stupide de vous envoyer jusqu’ici afin de rajouter un malaise qui n’existe pas. Tout est très clair dans notre famille. Je suis au courant de toute la vie de Claire. Je plains seulement vos pauvres parents.
Mme Mirteau se lève et retourne dans sa chambre pour se préparer. A sa sortie, elle voit les trois donneurs de leçons ranger leurs bagages et commencer à partir.
- Ah ! Vous ne restez pas ? Dit Mme Mirteau en souriant.
- Vous ne pensiez tout de même pas que nous étions venus spécialement pour vous ! Annonce Alex le plus calmement possible. Non, Pierre et Sophie nous attendent un peu plus loin pour un séjour entre amis. Elle ne vous l’a pas dit ? Demande-t-il l’air étonné en fronçant des sourcils. Vous n’êtes vraiment pas au courant de tout. Comme c’est dommage. Et décidément, vous persistez à vous donner plus d’importance que vous n’en avez, Madame.
La pluie tombait violemment sur les trois voyageurs.

28 mai 2007

la toile maléfique

Dans son studio, au 3 Washington Square North, au Village de Manhattan, Edward Hopper tremble à l’idée de ce qu’il est en train de peindre. Si nous pouvons décrire un paysage, une route, un lieu que l’on n’a jamais traversé, aucun souvenir ne devrait se greffer dessus. Seulement voilà, sur la toile, cette rue entrant dans ce village, lui rappelle un souvenir et il est persuadé ne jamais avoir mis les pieds ou avoir vu cet endroit précédemment.
Par recomposition, nous pouvons penser qu’il regroupe sur un même tableau, plusieurs fragments de lieux, maisons, voitures vus, mais il s’agit d’autre chose. Nous sommes en 1945 lorsque Jo, sa femme, lui soulève cette question. Elle est elle-même perplexe en voyant sa toile.
- Tu penses la même chose que moi, lui demande-t-elle ?
- J’en ai bien peur.
Les époux se regardent et essaient de comprendre. L’un comme l’autre, depuis plusieurs mois, rêvent de cet endroit. Ils ne se le sont jamais expliqué jusqu’à présent, mais là, ça devient trop important. Les images qu’ils en conservent apparaissent suite à une altercation entre deux hommes, devant une maison, en plein Manhattan. Il s’agit d’un règlement de compte assez violent, et les époux Hopper sont assez choqués.
La nuit suivante, Edward rêve d’une situation semblable, mais dans un village. Le lieu, dans son imagination, est extrêmement bien construit, mais l’action complètement figée. On pourrait penser qu’il s’agit d’un village laissé à l’abandon mais ce n’est pas le cas. Les jardins sont entretenus, des voitures sont garées sur le bas-côté, et pas une sâleté ne traîne. Le lendemain matin, Edward en parle à sa femme sans plus y prêter d’attention. Quelques jours plus tard, Jo se réveille en sueur. La même image lui est apparue. Les descriptions relatées sont les mêmes, à quelque chose près, dans son souvenir, elle voit les deux hommes entrant chacun dans leur maison respective : ils sont voisins. Jour après jour, Edward et Jo décrivent leurs flashs, et jour après jour, une histoire se tisse.
Selon les rêves de Jo, les deux personnes, M. John Cabe et M. Philip Hatkins, quarante-sept et quarante-neuf ans, sont collectionneurs d’art. Ils s’entendent en apparence très bien, se rendent ensemble dans les grandes ventes organisées, et n’ont pas cet esprit compétiteur entre eux. Leurs affaires se déroulent relativement bien. Régulièrement, ils se retrouvent dans un café pour parler de leur vie et de leurs trésors acquis. Le soir, cet endroit est un havre de paix et ils s’en donnent à cœur joie pour refaire le monde.
Un jour, dans ce même café, Philip fait part à John d’un tableau récemment acquis. Sans pouvoir l’expliquer, cette toile le touche plus particulièrement. Au fur et à mesure de la description, John se sent de plus en plus interpellé et lui demande de voir cette peinture. Philip hésite, sentant chez son ami un intérêt qui dépasse ses réactions habituelles. Il fait traîner les choses, ce qui attise encore plus la demande de John. Jamais son ami ne lui a refusé de voir ses acquisitions. Et cette œuvre-là bizarrement, l’intéresse plus particulièrement. Mais de ça, il n’en parle pas, préférant attendre d’être confronté au tableau.
Un matin, enfin,  Philip propose à son ami de passer un pacte avec lui. Fraîchement réveillé, John ne comprend pas trop ce qui pousse son voisin à débarquer aussi tôt chez lui. Et pour un marchand d’art, engager un pacte ne signifie qu’une chose : ne pas acquérir un certain bien. En l’occurrence ce tableau. Avide de découvertes et féru comme personne pour dénicher des toiles de maîtres, il accepte sa proposition. John a bien une idée derrière la tête et redoute en même temps ce qui l’attend.
Ils conviennent de prendre un brunch ensemble chez Philip dans l’heure qui suit.
Les rêves de Jo s’arrêtent là. La frustration et l’incompréhension atteignent leurs paroxysmes. Que s’est-il passé durant ce brunch, si tant est que les rêves de Mme Hopper soient justes ? Est-ce que leur altercation est intervenue à la suite de ce déjeuner ? Deux questions trop importantes pour en rester là. Edward ne peut pas imaginer continuer de peindre cette toile sans en connaître l’histoire complète. C’est la première fois que cela lui arrive et il est assez déboussolé.
  Ils décident alors de se rendre chez ce M. Hatkins sans attendre, espérant que cette maison est bien à lui, ou au pire à M. Cabe. Ce jour-là, il fait beau sur Manhattan et les époux Hopper décident de se rendre sur le lieu à pied. Durant tout le trajet, Edward ne cesse de poser des questions à sa femme sur quelque détail supplémentaire dont elle pourrait se souvenir. Mais elle lui a tout livré. Viennent ensuite les questions sur la marche à suivre pour tâcher de voir ce tableau. Edward compte bien profiter de sa notoriété pour arriver à ses fins et Jo l’encourage vivement dans ce sens.
Une fois devant la maison, les époux ne savent que faire. N’ayant jamais été confrontés à ce problème, comment pourraient-ils même l’expliquer ? Edward frappe à la porte, sans savoir quoi dire. Malheureusement pour eux, personne ne répond à leur demande. La maison est vide. Edward redoutait cette éventualité. C’est alors qu’après un long moment de silence, prêt à rentrer, ils voient au loin M. Hatkins sur le trottoir, rentrant justement chez lui. Les deux hommes se regardent sans trop savoir comment réagir. Jo, qui est aussi son agent, brise la glace et s’avance vers le collectionneur d’art.
- Bonjour monsieur, excusez nous, mon mari est Edward Hopper, le peintre.
Philip Hatkins éclate d’un rire nerveux en voyant le célèbre peintre sur le perron de sa propre maison.
- M. Hopper ? Je sais très bien qui vous êtes, j’admire votre travail, mais euh, j’avoue que je ne comprends pas.
Jo sait très bien que dans ces cas là, elle n’existe plus trop. Sachant se faire discrète, elle laisse son époux prendre la suite.
- Voilà, s’explique Edward, ce qui nous amène avec ma femme est assez délicat. Je suis désolé de me comporter de la sorte sans prendre rendez-vous, mais il s’agit d’une affaire particulière.
- Vous n’avez pas à vous excuser, c’est un grand honneur de vous voir. Mais peut-être voudriez-vous entrer ? Dit-il en ouvrant grand sa porte et en les invitant avec un large sourire. Un peu plus tard, dans le salon, devant une tasse de café, Edward se lance dans une quelconque explication de sa venue. Jo prend ça et là la parole pour développer certains points, mais il semble bien que M. Hatkins ne saisit pas un mot. Qui le pourrait ? Reste qu’ils ne quitteront pas cette maison sans avoir vu la toile.
- Nous voudrions voir le tableau, s’il vous plait, finit-il par dire.
- Comment ça ? Vous voulez revoir le tableau que vous avez peint et vendu ?
Le silence qui apparaît par la suite semble être une éternité pour Edward, et Philip affiche aussitôt un visage moins confiant.
- M. Hatkins, reprend Jo, s’il vous plait, nous ne comprenons pas nous mêmes ce qui se passe, surtout que mon mari est justement en train de peindre ce tableau, voyez-vous ? Nous voudrions avoir la confirmation qu’il ne s’agit pas du même. Puisque cela est impossible. Mon dieu, se dit-elle, j’ai l’impression de divaguer. Ce que je dis là n’a aucun sens.
L’embarras est tel que M. Hatkins finit par les diriger dans son bureau où trône derrière son fauteuil… ce même tableau. Edward et Jo sont sans voix. Il s’approche afin de mieux contempler son œuvre et pendant un long moment Edward reste là, figé devant, comme s’il s’agissait d’un tableau de quelqu’un d’autre. Durant ce temps, Jo continue d’expliquer en détail l’histoire complète de ce tableau.
- Durant le brunch que vous avez eu avec M. Cabe, que s’est-il passé pour que vous ayez cette altercation que nous avons réellement vue ? C’est bien cela, la scène sur le trottoir a eu lieu après votre rendez-vous !
- Oui, répond-il en regardant Edward et son œuvre, de peur qu’il lui prenne. Je lui ai montré ce tableau et John s’est emporté en disant qu’il lui fallait absolument. Je connais John et je redoutais cela. C’est en toute connaissance de cause que je lui ai montré. La suite vous la connaissez. Mais l’autre raison pour laquelle il s’est emporté, c’est qu’il avouait détenir lui aussi cette œuvre, ou du moins en partie. Bien entendu, j’ai demandé à la voir et en effet, un autre exemplaire existait. A la différence près que son œuvre ressemblait plus à une esquisse qu’à une peinture finie.
- J’avoue avoir fait une esquisse de ce tableau mais encore une fois cela est intervenu après cette série de rêves.
- Et cette esquisse, tu sais où elle est ? Lui demande Jo.
- A la maison, j’en suis certain.
Désolé mais je ne comprends rien à tout ce qui se passe, M. Hopper. Est-ce bien vous oui ou non qui avez peint cette toile ?
Cette question provoque un doute naturel auprès d’Edward. Doute aussitôt enlevé par Jo qui a vu, étape par étape, la toile se créer. Les époux rentrent finalement chez eux en promettant à M. Hatkins de le prévenir une fois que le voile sera levé sur cette affaire.
Octobre 2006. A ce jour, aucun expert ni témoin n’a été en mesure de comprendre et d’expliquer le secret de cette toile. M. Hatkins ne l’a jamais vendue à qui que ce soit. C’est sa fille qui la détient à présent. La toile est entreposée dans un coin reculé de son salon, et personne n’y fait attention, mais des changements ont eu lieu. Les voitures se sont actualisées, les jardins modifiés et en regardant de plus près, on aperçoit qu’un rideau d’une des maisons mises au premier plan a bougé et que la tête de Edward Hopper est apparue.

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